Salut les amis 👋
Nous nous trouvons actuellement au bord d’un beau lac à Ponts, dans le Nord de l’Espagne 🇪🇸
Contrairement à ce que j’avais imaginé, je n’ai pas encore beaucoup de photos ou de vidéos de paysages époustouflants à vous partager car la vie en a décidé autrement pour nos premiers jours de roadtrip. Je vous propose donc de rembobiner pour vous faire part de ce qu’il s’est passé dernièrement !
Voici quelques notes personnelles que je vous partagerai régulièrement, comme un journal de bord ou un Carnet de voyage 🙂
J’espère qu’elles vous plairont.
Jour 1 – 09/05 : Le grand départ.
Salut Jones, (le nom imaginaire que je donne à mon carnet).
Aujourd’hui, c’est notre premier jour de voyage en van. Je me sens à la fois excitée, un retour en enfance d’aventures et de voyage, et aussi un peu stressée. Après tout, c’est un nouveau projet et je n’ai encore jamais expérimenté la vie en van à temps plein.
Pour autant, je me sens aussi prête pour ce voyage, alignée, sereine. Cela fait longtemps que nous nous y préparons avec Jim. Nous sommes actuellement dans un petit village nommé Montpeyroux, un peu après Montpellier. Très charmant, il y a un peu de vent ce soir, on peut sentir le van bouger, on dirait presque un soir d’automne.
Jour 2 – 10/05 : Rêver grand.
Salut Jones, première nuit dans le van : pluies. Mais j’ai réussi avec les boules quies à bien dormir tout de même. Nous avons pris la route avec Jim tôt le matin pour fuir la pluie. Petit arrêt à une boulangerie sur la route, histoire de savourer un pain au chocolat, puis direction Perpignan. Nous devons passer nos tests PCR pour franchir la frontière de l’Espagne, et j’ai aussi une réunion de travail ce matin, donc nous devons nous arrêter dans un endroit posé et calme de préférence.
Le mood aujourd’hui ? C’est ok. Nous avons parlé hier de nos aspirations et de nos peurs avec Jim, pour l’avenir. Est-ce que l’on va aimer ce genre de vies ? Est-ce que l’on va aimer vivre dans un appartement ou une maison plus tard ? Où est-ce que l’on souhaiterait s’installer ? Tant de questions auxquelles nous n’avons pas encore les réponses… Je cherche des moyens pour avoir des rentrées d’argents régulières, et me permettre de pouvoir toujours avoir une base de sécurité (projets en cours).
Je n’ose pas souvent rêver pas “en grand”, peut-être la manière dont j’ai été éduqué, avec beaucoup de prudence et aussi ma difficulté à prendre des décisions (cela fait partie de ma personnalité, et le fait d’être Balance en signe astrologique 😉 ).
Mais pourtant, cela fait un bien fou de temps en temps de se projeter en grand, d’imaginer tous ses rêves les plus fous se réaliser, on nous a toujours appris à rester bien ancré dans la réalité. Pourtant, sans rêves, on n’avance pas très loin… Rien ne nous porte.
Comme dirait Oscar Wilde, “Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles”.
Du coup, mon intention de la semaine est la suivante : rêver grand, et me recentrer sur ce qui me fait vibrer, contempler et remercier.
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Hey Jones, il est temps d’aller dormir. La journée ne fût pas de tout repos avec Jim, nous avons roulé jusqu’à Prades, un petit village aux portes des Pyrénées, très joli spot avec une petite rivière pour nous bercer. J’y ai fait un peu de yoga et nous avons rencontré deux hommes qui jouaient à la pétanque. Petite blague du jour :
“ Vous venez d’où ? “
“Du var !”
“Et nous, on vient du bar !”
Voilà.
Ce soir : crêpes jambon-fromage (oui, cela ne ressemble pas trop à un menu de Mai, mais le climat ne s’y prête pas vraiment).

Jour 3 – 11/05 : Du coton-tige à la panne.
Hello Jones. Nous sommes allés faire le test PCR à Prades ce matin. Le village était charmant, le coton tige un peu moins. Nous sommes ensuite partis sur les routes montagneuses des Pyrénées en début d’après-midi.
Puis…Il a commencé à neiger ! En mai, tout va bien. On s’est donc arrêté à Mont Louis pour manger car tout était fermé, tristesse. Nous nous sommes finalement retrouvé dans l’après-midi à Saillagousse, un petit village vraiment pas loin de la frontière Espagnole, et nous y sommes restés…
Car Bill a eu un problème, le roulement de roue s’est cassé, et la roue avant gauche s’est carrément bloquée ! On ne pouvait plus avancer du tout ! Heureusement, et par chance, nous étions à côté d’un garagiste (incroyable), qui a pu donc commander la nouvelle pièce pour le lendemain et faire les réparations. Nous avons été très chanceux !

Pour la petite histoire, Jim avait changé le cardan peu avant notre départ car il était défaillant. Nous espérions donc que le problème n’était pas lié à ce changement.
Du coup, nous voilà à passer la nuit du troisième jour sur le parking de Terryl le garagiste ! Sympa comme décor et ambiance pour la pleine lune !
Nous sommes quand même allé visiter le village pour se changer les idées, et nous avons été poursuivi par un cygne ! Impressionnant quand ils veulent protéger leurs petits, ils sont tout à coup beaucoup moins sympathiques. Nous avons profité des dernières heures de soleil qui caressaient le bout de notre nez, assis sur un banc, à la place du village, comme un couple de petits vieux, appréciant le moment présent.

Le soir même, j’ai suivi une conférence ultra-intéressante pour me réconforter sur le thème “motivé et organisé”, qui portait sur l’aspect neuroscientifique et la manière dont notre cerveau fonctionne notamment lorsqu’il s’agit de faire des choses, des listes, etc…
Il se trouve que nous avons deux hémisphères : gauche et droit, et qu’ils comptent beaucoup dans la manière dont nous prenons des décisions !
L’hémisphère gauche sera celui du rationnel, du logique, du linéaire pour résumer.
L’hémisphère droit sera celui de l’imaginaire, du créatif, du rêveur.
Pensez à l’exercice du ménage : comment le faites-vous ? Un hémisphère gauche aura tendance à être très organisé, et faire une pièce après l’autre. Un hémisphère droit aura tendance à passer d’une pièce à l’autre, en fonction de ce qu’il aura oublié dans la première pièce par exemple…
Bon, je crois que je suis plutôt hémisphère droit, mais finalement, l’hémisphère gauche me drive énormément en fonction de la situation. J’ai toujours eu un côté rêveur, la tête dans les nuages, mais je sais aussi être très rationnelle quand il le faut.
Jim lui, est très hémisphère gauche ! On se complète du coup.
Conclusion, la leçon du soir : pour éviter la corvée des To Do list, ne mettez sur ces listes que ce qui est urgent et important. Si c’est non urgent, mais important, planifiez dans ce cas sur la semaine les actions. Si c’est urgent, mais non important, déléguez ! Et si c’est non urgent, non important, alors, vous savez !
Aussi, lâchez-vous la grappe et retirez de votre vocabulaire les “il faut” et “je dois”. Stop dès que ce genre de pensées vous traverse ! Il faut… Quoi ? Devez-vous vraiment ? Ça vous parle ou non ? Allez-vous vers ce qui vous correspond ? Bref, appuyez un instant sur pause pour vous recentrer.
PS : nous avons pris notre première douche hier, ô joie ! Je me suis rendue compte que la douche était finalement un moment privilégié à son corps, pour se relier à celui-ci. On n’a pas vraiment d’autres moments dans la journée où on le fait. D’où l’importance de ce moment rituel !
Jour 4 – 12/05 : Bienvenido !
Hello Jones,
Le garagiste Terryl a terminé les réparations ! Bill est prêt à repartir et nous avons reçu les résultats des tests PCR : négatifs ! Ce jeune homme était assez incroyable, nous avons eu de la chance d’être tombés sur lui. A 25 ans, il vient de lancer son garage et a vraiment été d’une aide précieuse. Il nous a aussi conseillé sur des endroits où se rendre en Espagne, Las Negras notamment, tout au sud. Ainsi qu’un petit village où ils tournent des films de cow-boys !
Nous nous apprêtons à franchir la frontière… L’excitation est à son comble ! Nous chantons et crions de joie une fois que nous dépassons le panneau “Espagne” ! Ça y est, nous y sommes ! Nous nous empressons de nous rendre dans un restaurant afin de pouvoir apprécier les joies simples de la vie : une bière et des tapas !

Nous ne faisons que sourire, et la bière nous monte vite à la tête, nous devons avoir l’air de ravis dans ce restaurant ou nous sommes les seuls étrangers.
Nous reprenons la route dans l’après-midi, mais les mésaventures continuent avec Bill…
Bien que le garagiste ait fait les réparations, la roue reste très chaude ! Et cela inquiète quelque peu Jim. Terryl nous avait mis en garde sur le fait que nous devions aussi changer le moyeu et la fusée qui avaient été endommagé lors de l’épisode du roulement de roue.
Du coup, obligés de s’arrêter, dans un petit village non loin de la frontière, prénommé Organyà.
Les émotions et sentiments se mélangent : frustration, énervement, inquiétude… Pourquoi cela arrive maintenant ? Nos avis divergent avec Jim : il souhaite plutôt trouver un garagiste en Espagne et acheter la pièce manquante dans une casse automobile espagnole ; et je suis d’avis de retourner en France, tant que nous sommes encore proches pour pouvoir effectuer tous ces changements pour la simple et bonne raison que : nous ne parlons pas espagnols ! Et encore moins pour des mots techniques comme “moyeu”, ou “fusée”, etc…
Je crois que c’est le moment de se montrer fort, et patients, ouverts aux possibilités, et de demander à l’univers de nous venir en aide ! Même si c’est très frustrant.
Nous partons sur l’option de rester en Espagne.
Nous choisissons… Le challenge et non la sécurité.
S’ensuivent de nombreux appels auprès de garagistes Espagnols et de casses automobiles, notre discours se rôde au fur et à mesure, nous devenons de plus en plus bons, à part pour l’accent côté Jim, qui a du mal avec les “r” roulés !
Finalement, je me prête au jeu, et j’apprécie de pouvoir pratiquer l’Espagnol à nouveau, même si on est du vocabulaire technique !
Nous verrons bien, pour l’instant, pas de résultats positifs.
Jour 5 – 13/05 : La banane d’or.
Halelujah ! Jim a réussi à trouver un site internet qui répertorie la pièce manquante dont nous avons besoin ! Nous pouvons déjà la commander, et l’envoyer à un garagiste que nous avons déniché via What’s ap ! Il semblerait que ce soit le moyen de communication privilégié en Espagne, tout le monde y communique ! Ce qui rend les échanges beaucoup plus fluides pour nous, car nous n’avons pas à traduire en direct ! Le garagiste est à une heure de route, à Balaguer, ce qui n’est vraiment pas loin pour Bill !
Du coup, pour célébrer cela, nous nous rendons dans le village d’Organya et mangeons dans un petit restaurant traditionnel.

Au menu pour 13 euros : Paella, ragoût de veau aux champignons pour moi et des côtes de porc pour Jim. L’anecdote du jour : je demande les desserts (“postres”) à la serveuse, et je comprends à moitié les choix qui y sont présentés, j’entends tout à coup le mot “banana”, donc j’imagine qu’il s’agit d’une salade de fruits, parfait pour venir rafraîchir un peu toute cette viande ingurgitée ! Je lui fais signe que c’est ok pour moi.
Résultat des courses : je me retrouve avec une banane apportée sur un plateau s’il vous plaît, accompagnée de sa fourchette et de son couteau ! Magnifique ! Cela nous vaut un fou rire avec Jim.

La suite de la journée se solde en une séance de yoga, du ménage, et de la lecture.
Pour le soir, nous nous faisons des patates douces avec le four spécialement aménagé pour van ! C’est extra, honnêtement, je n’aurais pas survécu sans four pour pouvoir continuer à cuisiner des petites tartes, quiches, etc…
Jour 6 : 14/05 Le melon du Brexit.
Jour du départ. Nous décidons de nous rendre en direction de Balaguer, ou nous devons recevoir la pièce chez le garagiste. Nous avons tout notre temps puisque la pièce arrivera seulement mardi prochain.
Avant de partir d’Organya, un couple d’anglais, du pays de Galles plus précisément, est arrivé et nous avons pu échanger un peu avec eux. Ils ont vendu leur maison pour pouvoir vivre dans leur camping car à plein temps et parcourir l’Europe ! Leur camping car était immense. Ils étaient très gentils et nous ont fait part de leurs inquiétudes par rapport au Brexit et de leurs frustrations, car cela les oblige à faire beaucoup de démarches administratives, pour ceux qui ne vivent pas en Angleterre notamment. C’était leurs cas, cela faisait 20 ans qu’ils vivaient en France en Bretagne. Quelle bêtise ce Brexit…
Nous nous arrêtons à Ponts, pour faire quelques courses, et nous trouvons un spot pour la nuit de vendredi soir, à côté d’un lac, près du Barage de la ville.
Melon et mozarella pour ce soir : si simple, mais si bon !
Nous testons aussi notre douche solaire, il fait un peu froid dehors, mais c’est si agréable de prendre sa douche, nu, dans la nature ! Ahah, une vraie sensation de liberté !
Nous sommes prêts à vivre de nouvelles aventures…
À bientôt pour la suite ! 🥰
Cc Elodie Jim
Super votre récit ,il ya quelque Année j ai fait l espagne à moto jusqu a Gibraltar Alicante Alambra de Grena de ,Traverser du fameux désert decor de western, Malaga en camping Super de belle rencontre en perpective ,moi aussi hémisphére gauche Bisous A+
Et bien rentŕe de Corse 1600 kms dont pas mal de virolots